Lundi 22 octobre, le groupe Vallourec, actionnaire à
40 % de l’aciérie, a annoncé son rejet du plan de reprise de l’aciérie Ascoval
de Saint-Saulve, dans le Nord, par un énième repreneur potentiel, Altifort. 281
travailleurs sont menacés de perdre leur emploi.
Le directeur Europe de Vallourec, dont
l’État est actionnaire à 16 %, affirme qu’il ne peut pas contribuer au
financement du plan de reprise, qui se chiffrerait à 51 millions d’euros.
La réalité est que le groupe Vallourec a
procédé depuis plusieurs années à des licenciements et à des cessions
d’activités qui ont conduit au démantèlement du site de Saint-Saulve, qui
compte une aciérie et une tuberie. En quelques années, il est passé de 1 500
salariés à moins de 600 aujourd’hui.
À différentes reprises, les salariés se
sont mobilisés, et à chaque fois, tous les élus locaux, de Xavier Bertrand aux
députés du PCF, ont orienté la mobilisation vers la recherche de solutions
industrielles que pourrait proposer l’État, alors que celui-ci est totalement
complice des dirigeants de Vallourec.
La seule solution valable contre les
licenciements, ce serait de les interdire !
Entre 2003 et 2015, 2 milliards d’euros
ont été distribués sous forme de dividendes aux actionnaires de Vallourec, le
chiffre d’affaires de Vallourec a progressé de 27 % en 2017, et le
président du directoire, Philippe Crouzet, va toucher cette année une
rémunération fixe de 798 000 euros, plus une part variable basée sur le critère
financier de 786 000 euros.
Les actionnaires de Vallourec ont accru
leurs fortunes sur l’exploitation des salariés du groupe. C’est à eux de payer
pour garantir les emplois et les salaires !
Depuis le 23 octobre, des travailleurs de l’aciérie manifestent devant
le site, conscients qu’ils ne devront compter que sur leur propre mobilisation
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