Une enquête de la Délégation aux victimes, relayée par la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a rappelé qu’en France chaque année plus de 200 000 femmes sont victimes de violences, en particulier dans leur foyer.
Chaque jour, des faits divers en témoignent. En 2016 encore, 123 femmes ont été tuées par leur compagnon ou ex-compagnon.
Dans une société où l’inégalité règne et s’accroît sans cesse, où les riches sont toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres, dans la famille « l’homme est le bourgeois, la femme joue le rôle du prolétariat » selon la formule d’Engels. Et la société continue à charrier les préjugés machistes qui sont le terreau sur lequel se développe cette violence.
Depuis quinze ans, les gouvernements ont mis en place des plans de lutte contre ces violences. Le dernier en date, qui va de 2017 à 2019, prévoit à son tour d’augmenter les financements, de créer de nouvelles places d’hébergement, de former policiers et infirmières.
Mais en même temps que le gouvernement lance ce nouveau plan, on voit des mesures ponctuelles en sens inverse. Ainsi, en juillet dernier, la préfecture du Loiret supprimait les postes d’assistants sociaux intervenant dans les commissariats et gendarmeries pour aider les victimes de violences conjugales. Et depuis des années les gouvernements réduisent les moyens consacrés à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception, alors que bon nombre de meurtres récents sont déclenchés par l’annonce d’une grossesse.
Le gouvernement Macron, malgré les dénégations de la ministre, semble bien décidé à réduire les budgets des associations qui aident les femmes en danger. En digne défenseur d’une société capitaliste qui conserve l’oppression des femmes dans son ADN !

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