Le ministre de l’Économie a convenu avec les banquiers de
limiter dorénavant les frais bancaires pour les plus « vulnérables » des
clients.
Ces
frais bancaires qui sanctionnent lourdement les découverts occasionnels des
clients, les « incidents de payement », etc., rapportent une fortune aux
banquiers. De l’ordre de 6,5 milliards d’euros par an, soit environ le tiers de
leurs bénéfices.
Il
y a des années que ça dure mais, à l’automne dernier, une enquête de 60 Millions de consommateurs et
de l’Union nationale des associations familiales a attiré l’attention sur cette
pratique. Pour les clients moyens les frais se limitent (si on peut dire) à 34
euros par an. Mais pour les clients en difficulté, la note peut atteindre les
300 euros et même davantage, ce qui ne fait que les enfoncer encore plus. Ainsi
une simple « lettre d’avertissement pour compte débiteur non autorisé » est
souvent facturée 12, voire 20 euros. Les banquiers prétendent que les «
incidents de payement » occasionnent des frais supplémentaires. Quels frais
alors que les ordinateurs font de plus en plus automatiquement tout le
travail ?
C’est
peut-être cette enquête qui a poussé le ministre à prendre quelques mesures, en
accord avec les banquiers. Dorénavant, les frais bancaires seront limités à 200
euros par an, ce qui n’est tout de même pas rien, et uniquement pour les
clients considérés comme vulnérables. Pour les autres, ce sera toujours au bon
vouloir des banquiers.
Le
ministre a déclaré qu’il comptait que les banquiers jouent le jeu. On se
demande s’il y croit lui-même.
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