De très nombreux agents
territoriaux de la Ville d’Argenteuil étaient en grève hier à l’appel de la
CGT. Une assemblée générale s’était tenue le matin sur le parvis de
l’Hôtel-de-Ville. Il s’agissait de rendre compte de la rencontre qui avait eu
lieu la veille entre les représentants syndicaux d’une part, et la municipalité
et ses hauts cadres de l’autre. Cette réunion paritaire portait sur l’offensive
de la municipalité pour allonger, et considérablement, le temps de travail des
agents municipaux. Dans sa naïveté ou son mépris naïf à l’encontre du
personnel, à travers le courrier qu’elle a adressé aux représentants syndicaux
à l’issue de la réunion, elle n’hésite pas à relier directement cette hausse du
temps de travail aux renvois des agents non-contractuels de la Ville qui
continuent de plus belle.
Eh oui, alors qu’en ces temps
catastrophiques de hausse du chômage il faudrait partager le travail entre tous
sans diminution de salaire, non seulement maintenir les effectifs mais les
augmenter pour faire face aux problèmes de la Ville et de ses habitants, la
municipalité veut faire le travail des travailleurs dont elle s’est débarrassée
par les titulaires qui restent, bien évidemment sans augmenter les
salaires !
Lorsque Hollande-Valls-Macron mènent
leur offensive contre le monde du travail à l’échelle du pays, la municipalité
mène en parallèle sa guerre contre les travailleurs communaux et les habitants
d’Argenteuil.
Mais demain, ils peuvent avoir bien
des surprises, car rien n’est joué.
En tout cas, ceux qui étaient en grève
hier, et les travailleurs qui étaient présents sur le parvis, ont eu raison de
le faire. Ils veulent nous écraser. Il faut déjà dire que nous ne l’acceptons
pas.
Et ce n’est pas seulement l’affaire
des travailleurs municipaux mais aussi celle de toute la population qui doit,
elle aussi, se préparer au combat.
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