Mory
Global : patrons voyous, gouvernement complice
Les 2 150
salariés de MoryGlobal (ex-Mory Ducros) sont maintenant fixés. Le tribunal de
commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a prononcé la liquidation du
transporteur, mardi 31 mars en fin d’après-midi, « avec poursuite
d'activité jusqu'au 30 avril ».
Le propriétaire, Arcole Industrie, avait mis la main sur les transports
Mory en 2012 pour un euro symbolique, puis racheté la société Ducros. Deux ans
après, en 2014, il se déclarait en faillite, faisait effacer les dettes de la
société, puis la reprenait, soutenu par le gouvernement qui lui octroyait même
17,5 millions d’euros d’avances. Au passage, 2 800 des 5 000 salariés se
retrouvaient à la rue.
Les travailleurs de Mory Ducros s’étaient alors battus contre les
licenciements et avaient dénoncé Arcole Industrie pour ce qu’il est, un vautour
qui vit en dépeçant les entreprises en faillite et en pillant les fonds
publics. Mais le gouvernement, à commencer par le ministre Montebourg, aidé par
la direction centrale de la CFDT, avait tout fait pour leur faire accepter ce
plan. La CFDT allait même jusqu’à signer l’accord par-dessus la tête des
délégués de l’entreprise. L’argument cent fois répété, était que « 2 200
emplois sauvés, c’est mieux que rien ».
On voit aujourd’hui que, en fait, c’est
« rien ». Les manœuvres du gouvernement auront permis à Arcole Industrie de
protéger ses intérêts, de toucher 17,5 millions d’euros et, surtout, de
licencier en deux vagues pour tenter de diluer la colère des travailleurs et de
diminuer leur force de frappe.
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