COP 21
La
CGT entend bien peser sur les négociations
mardi
1er décembre 2015 , par EB
La CGT, aux côtés d’autres organisations syndicales et associatives
fait partie de la coalition climat 21. La Confédération Générale du Travail
prendra toute sa place et compte bien peser sur les discussions dans le cadre
de la COP 21 du 30 novembre au 11 décembre 2015.
Plusieurs sujets sont sur la table des négociations. D’abord,
l’objectif de maintien du réchauffement climatique sous la barre des 2°C doit
être réaffirmé. Ensuite, la question de l’adaptation qui génère celle de la
solidarité entre pays développés et pays en voie de développement est au coeur
des discussions. C’est la question cruciale de l’aide aux populations déjà
impactées par les effets du changement climatique. Elle n’est pas moins
importante que celle dite de l’atténuation, c’est-à-dire de la réduction des
émissions de gaz à effet de serre.
Pour le mouvement syndical international, le premier message est
que le système capitaliste du moins disant social et environnemental a démontré
ses limites. Pour sortir de l’état d’urgence climatique, il faudra changer le
modèle de développement actuel pour un modèle socialement juste, durable du
point de vue environnemental et économiquement efficace. Les chefs d’Etat ne
peuvent continuer dans ce sens et doivent s’extraire des pressions des
multinationales. Le Traité transatlantique n’est ni acceptable socialement ni
environnementalement. Quant à son efficacité économique, elle n’est pas encore
démontrée… Selon la CGT, il ne peut y avoir de transition sans que les premiers
experts du travail que sont les salariés ne soient entendus.
La place du financement public doit être essentielle
En effet, au-delà de l’objectif, c’est la capacité des Etats à
engager le financement des transitions en cours et à venir. Dans ce cadre, les
Etats devront trouver un accord sur le financement de 100 milliards pour le
fonds vert et son utilisation.
Pour la CGT, la place du financement public est essentielle, la
philanthropie des multinationales a montré se
s limites… En même temps, la COP
21 doit trouver un accord sur les pertes et dommages pour aider aussi les
populations des pays vulnérables. Enfin, les Etats devront se mettre d’accord
sur les mesures d’urgence à prendre d’ici 2020, mesures concrètes
indispensables pour palier aux premiers besoins. L’ensemble des propositions
contenues dans le futur accord devra porter tout le long du document le respect
des droits humains fondamentaux et des droits sociaux, sans quoi l’accord
pourrait bien se bâtir sur le dos des populations, et notamment les plus
fragiles.
Pour un développement humain durable
La réponse aux changements climatiques n’est pas seulement
environnementale ou énergétique. Elle porte aussi sur la réduction des
inégalités, la place centrale du travail, pour un nouveau mode de
développement. La CGT revendique ainsi un développement humain durable.
Elle conteste le contenu et les finalités de « la croissance
actuelle », s’oppose aux idées de décroissance et s’engage pour la
ré-industrialisation du pays. Le système économique est en cause. En changer
les fondements est impératif pour contenir le réchauffement climatique,
permettre une adaptation des pays les plus vulnérables, l’émancipation des
populations et en garantir le financement.
L’industrie est nécessaire à la lutte contre le réchauffement de
la planète si on change de critères et de modèles pour développer une économie
innovante, plus sobre et moins polluante.
Commentaires
Enregistrer un commentaire