§  Face à l’inaction de la direction de l’hôpital Simone Veil qui avait été saisie depuis le 25 janvier. Les salariés de P2M ont dû, le mardi 2 février, occuper pendant 4 jours et 3 nuits  leur ancien lieu de travail : l’Ehpad de Montmorency.
Le vendredi 5 février s’est tenue dans les locaux de la Direccte une réunion  avec l’ensemble des acteurs,   ce qu’exigeaient les salariés depuis le 25 janvier.
§  C’est donc en présence des services de l’Etat, des directions de l’hôpital Simone Veil et de l’entreprise général que le conflit s’est  dénoué :
§  Prise en charge « d’un secours financier  par le donneur d’ordre, devant la situation financières dramatique des hommes et des femmes ayant travaillé sur la construction de l’Ehpad » à la suite de la « défaillance du paiement des salaires» du sous-traitant véreux Mike De Jésus et sa société P2M. – secours se montant à 93% d’un smic par personnes, pour la période contractuelle entre la société Nord France et P2M
§  Le principe de la responsabilité des défaillances des services de l’Etat a été reconnu par l’engagement de la Direccte à intervenir auprès des différentes instances pour l’accélération des traitements administratif et judiciaires.
§  La tenue et la  résolution de ce conflit  se sont faites sous l’Etat d’urgence, avec l’occupation d’un chantier situé dans un établissement public, avec les lois Macron, ANI, CICE, destruction du code du travail, destruction des instances prudhommale, etc…
C’est une faille importante dans tout le dispositif libéral qui se construit,  où généralement les maîtres d’œuvre s’en sortent  sans voir leur responsabilité engagée.
Cette responsabilité est reconnue avec seulement 3 mois de décalage. A mettre en regard des
années de procédures nécessaires à la récupération des salaires et des droits, dans le maquis des tribunaux de commerce, de la nomination d’un mandataire judiciaire, des prud’hommes… avec un résultat incertain, où la charge de la preuve incombe trop souvent aux victimes.
Le fruit du travail n’est pas abstrait c’est ce qui permet à un salarié de se nourrir, se vêtir, assurer la subsistance de ses enfants. Le travail doit être payé, il l’a partiellement été par ce conflit. Il s’agit maintenant de faire reconnaitre l’ensemble des droits sociaux ouverts par la participation à la création de biens à la richesse collective.

Un grand merci à Patrick, Julien Yann et tous les camarades qui sont venus les soutenir, jours et nuits.

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