Le monde du travail n’est pas en solde : toutes les raisons de la colère contre la loi « travail »
Le 8 mars sera la journée de l’égalité homme femme, le gouvernement l’a bien compris. Que ce soit François Rebsamen ou Myriam El Khomri, homme ou femme ministre ils ont le même but : pousser tous les salariés vers la précarité sans distinction de sexe.
Le gouvernement vient de rendre public l’avant-projet de loi visant à « instituer de nouvelles libertés et protections pour les entreprises et les actifs ». Ce texte offre en effet une liberté totale au patronat, mais constituerait s’il était adopté un recul historique des droits pour les salariés.
N’oublions pas que les ouvriers de Fourmies, le 1er mai 1891, réclamaient les 8 heures de travail hebdomadaires et n'ont trouvé comme seule réponse que les troupes de l’État pour mettre fin dans le sang à cette manifestation pacifique. Le bilan sera de neuf morts et de 35 blessés.
Il faudra attendre 1919 pour que le gouvernement de l’époque vote la loi sur la journée de 8 heures et 1936 pour la semaine de 40 heures
Aujourd’hui, 80 ans après, en 2016, Valls veut réformer le code du travail et convaincre que cette réforme est utile aux Français quitte à balayer le peu d’acquis qu’ont les travailleurs. Il oublie de préciser qu’elle sera utile uniquement à ses amis patrons et non à l’ensemble des salariés.
Mais pour que ces lois ne passent pas il ne faudra pas uniquement être en grève il faudra qu’en mars tous les salariés actifs, chômeurs, retraités soient dans la rue.
Nous ne pouvons pas accepter ce chantage à l’emploi et que notre force de travail soit bradée au bon vouloir du patronat. Prouvons au gouvernement et au Medef que nous ne sommes pas de vulgaires marchandises.
Il est hors de question que l'on nous impose :
·         Par simple accord de passer de 44h à 46h de travail maximum
·         Augmentation du nombre de semaines consécutives où l'on devra travailler 44h voire 46h)
·         Les 11 heures de repos compensatoires obligatoires par 24 heures soient découpées en tranche...
·         Les apprentis mineurs travaillent 10 heures par jour et 40 heures par semaine
·         En cas de licenciement illégal, l’indemnité prud’homale soit plafonnée à 15 mois de salaire
·         Qu' une entreprise peut, par accord, baisser les salaires et changer le temps de travail
·         Que les temps d’astreinte soient décomptées des temps de repos
·         Le dispositif « forfaits-jours », qui permet de ne pas décompter les heures de travail, est étendu
·         Le plancher de 24 heures hebdomadaires pour un contrat à temps partiel n’est plus la règle dans la loi
·         La visite médicale d'embauche transformée en une visite d'information
·         Il suffit d’un accord d’entreprise pour que les heures supplémentaires soient 5 fois moins majorées
·         Une mesure peut-être imposée par référendum contre l’avis de 70% des syndicats
·         Une entreprise peut faire un plan social sans avoir de difficultés économiques
·         Après un accord, un salarié qui refuse un changement dans son contrat de travail peut être licencié
·         Par simple accord on peut passer de 10h à 12h de travail maximum par jour
·         La durée du congé en cas de décès d'un proche (enfant, conjoint-e, ...) n'est plus garantie par la loi

Chaque année, 550 personnes meurent d'un accident du travail, avec cette loi combien y en aura-t-il de plus ? plus d’heures par jour c ‘estmoins de vigilance
Le 3 mars 2015, une deuxième intersyndicale aura lieu… Faisons en sorte que l’Unité soit la plus « large et ferme » possible contre la loi travail 2016.
Partout, dans les entreprises et les services débattons d’une riposte à la hauteur des attaques du Patronat et du Gouvernement !

L’UL CGT appellera à participer à toutes les initiatives contre cette loi travail et vous communiquera au + vite, les dates des futures journées d’actions

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