Israël/Palestine
Orange dans le Territoire palestinien occupé :
l’entreprise doit reconnaître sa responsabilité, l’Etat actionnaire doit exiger
la fin du soutien aux colonies israéliennes
jeudi 28 mai 2015
A l’occasion de l’assemblée générale
annuelle d’Orange, le 27 mai 2015, des organisations de la société civile (ONG
et syndicats)* demandent à l’entreprise et à l’Etat français, actionnaire du
groupe, d’intervenir pour faire cesser les atteintes aux droits humains
auxquelles ils contribuent indirectement par la relation d’affaires avec
l’entreprise israélienne de télécommunications Partner. Cette entreprise est en
effet active dans les colonies israéliennes situées dans le Territoire
palestinien occupé, considérées illégales par la communauté internationale. A
la suite de la publication le 6 mai dernier d’un rapport intitulé « Les liaisons dangereuses d’Orange dans le Territoire palestinien occupé », l’AFPS, le CCFD-Terre Solidaire, la CGT, la FIDH, la LDH,
Solidaires ainsi que le Collectif national pour une paix juste et durable entre
Palestiniens et Israéliens (CNPJDPI) se félicitent d’avoir enfin rencontré
Orange, le 26 mai 2015. Ils prennent acte de la reconnaissance par Orange des
risques réputationnels associés à cette relation d’affaires avec Partner.
Orange a rappelé que l’amendement apporté en mars 2015 au contrat de licence de
marque visait à permettre la fin de celui-ci dans dix ans. Bien que cette
réponse ne soit pas jugée satisfaisante par la société civile, les
organisations auteures du rapport demandent expressément à Orange de
communiquer publiquement sa volonté de désengagement et de dénoncer les
atteintes aux droits humains commises par Partner.
Les organisations de la société
civile ont également à nouveau écrit, le 7 mai, à l’agence de participation de
l’Etat, à la BPI et au gouvernement pour souligner l’incohérence entre les
orientations de la diplomatie française et les pratiques de l’Etat actionnaire
dans ce dossier. L’Etat français se doit en effet de respecter ses obligations
internationales en matière de droits humains et exiger un retrait des activités
de Partner dans les colonies ou, à défaut, la rupture de cette relation
d’affaires. Pour l’heure ces appels sont restés sans réponse.
Une question écrite pour demander
l’interruption du contrat avec Partner a été déposée par un actionnaire pour
que le sujet soit traité par l’assemblée générale d’Orange cet après-midi.
Note aux rédactions * Al Haq,
Association France Palestine Solidarité, CCFD-Terre Solidaire, Confédération
Générale du Travail (CGT), FIDH (Fédération internationale des ligues des
droits de l’Homme), Ligue des droits de l’Homme (LDH), Union Syndicale
Solidaires
Le rapport est disponible en
français et en anglais.
Montreuil, le 27 mai 2015.
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