L’État ne
doit pas s’affranchir de sa responsabilité
dans le sauvetage d’AREVA et de ses salariés
Areva se
trouve sous les feux de l’actualité depuis l’annonce de ses mauvais résultats
pour l’année 2014. Les annonces, par voie de presse, d’éventuels projets de
rapprochement, d’entrée au capital d’investisseurs français ou étrangers ou
de démantèlement sont distillées régulièrement.
La
responsabilité des dirigeants de l’entreprise et des gouvernements successifs
est majeure. L’absence de stratégie industrielle, au détriment d’une logique
de marché et financière, a rapporté plus de 20 milliards d’euros de dividendes
à l’État depuis 10 ans quand, en même temps, Areva a dû s’endetter pour
investir.
Plutôt que
d’organiser une mise en cohérence des différents acteurs de la filière (CEA,
Areva, EDF, Alstom, ASN, Irsn, Andra, entreprises sous-traitantes), les
gouvernements ont organisé une concurrence fratricide entre EDF et Areva.
La filière
industrielle nucléaire française doit se doter d’une stratégie de long terme,
car elle permet de produire de l’électricité sans émettre de gaz à effet de
serre avec un coût de production donnant du pouvoir d’achat aux ménages et de
la compétitivité pour les entreprises tout en concourant à notre indépendance
énergétique. Dans cette optique, la réactivation immédiate du Conseil
Supérieur de la Politique Nucléaire (CSPN) est nécessaire.
Pour une
des dernières filières d’excellence de notre pays, il est de la
responsabilité de l’État de présenter un projet qui doit être pertinent et
cohérent industriellement, et d’autant plus s’il remet en cause la structure
actuelle d’Areva. L’État peut trouver les moyens de sécuriser la situation
financière du Groupe.
Les
salariés ne doivent, en aucun cas, être la variable d’ajustement. Ils ne
doivent pas faire les frais des mauvais choix stratégiques des gouvernements
et des entreprises. Il est indispensable de ne pas gaspiller les outils
industriels et les compétences.
Pour nos
Fédérations, l’urgence est à la défense de l’emploi dans AREVA, dans les
entreprises prestataires et sous-traitantes durement impactées par le plan de
redressement présenté en mars. L’impact dans les territoires n’a pas non plus
été considéré par les groupes industriels et le gouvernement.
Les
Fédérations CFDT, CFE-CGC, CGT, FO vont organiser la mobilisation des
salariés des entreprises et du secteur avec leurs syndicats locaux afin de
porter leurs propositions et s’opposer à tout plan social destructeur
d’emplois.
Communiqué
de Presse du 21 mai 2015
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Contre les accords de libre-échange avec les USA et le Canada (TAFTA, C L’Union Européenne négocie depuis 2013 un accord commercial avec les USA, le TAFTA (Transatlantic Free Trade Agreement). Cet accord de libre-échange prévoie la suppression des barrières douanières, dans le secteur agricole principalement, et surtout la suppression des barrières non tarifaires, à savoir les règlements et les normes. Tous les secteurs de l’économie peuvent être touchés et cela affaiblirait les normes sociales, environnementales, sanitaires, culturelles… En parallèle, un autre accord commercial, entre l’Union Européenne et le Canada, est en cours d’adoption, le CETA (Canadian European Union Trade Agreement). L’adoption de celui-ci est à l’ordre du jour de la réunion du conseil des ministres de l’UE le 18 octobre prochain. S’il était adopté, il devrait ensuite être voté par le Parlement Européen et pourrait être mis en oeuvre ensuite, et ce avant même que les parlements des E...
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