MONT-DE-MARSAN
Les agents ERDF-GRDF ont défilé en centre-ville, sans autorisation préalable
Environ 400 gaziers et
électriciens des départements des Landes, Hautes-Pyrénées et
Pyrénées-Atlantiques se sont retrouvés, hier matin, à l’appel du syndicat CGT,
au siège d’ERDF, à Mont-de- Marsan, pour une journée de grève et de
manifestation contre la loi de transition énergétique et les menaces de baisse
de dotation prévisionnelle pour les activités sociales.
« Suite à la volonté de
Bruxelles de déréglementer le marché de l’énergie, explique Jean-Maurice
Darboucabe, de la CGT de Béarn-Bigorre, il va falloir privatiser les barrages,
ce qui va nous priver de capacités de production mais aussi de ressources en
eau disponibles, utiles parfois en été pour les irrigants. »
Un modèle né après guerre
Jean-Pierre Dupin, secrétaire CGTÉnergie des Landes, poursuit :
« Nous avons aussi des inquiétudes sur le 1 % qui sert à financer nos
CMCAS (Caisses mutuelles complémentaires et d’action sociale). Alors, si on
nous le demande, nous ouvrons nos centres de vacances pour accueillir des
migrants en difficulté et en parallèle, leur financement est menacé.
En plus, cela génère des activités
et de l’emploi : les centres de vacances landais embauchent près de 250
salariés saisonniers. On est en train de programmer la disparition d’un modèle
social né après la guerre. » Suite aux attentats du 13 novembre, ces
salariés n’ont pas été autorisés à défiler dans la rue. Aucune personnalité
landaise ne pouvant les recevoir, ils ont prévenu le Conseil départemental des
Landes qu’ils s’y rendraient tous en convoi (quatre bus et des voitures
particulières), pour rencontrer le directeur de cabinet du président
Emmanuelle.
Ce qui a entraîné aux alentours de
11 h 30 un regroupement important dans le centre-ville montois, où une
délégation intersyndicale de salariés retraités était reçue en préfecture,
après deux rendez-vous à l’Agence
régionale de santé (ARS) et à la permanence de la députée Florence Delaunay.
Avertis par le Directeur départemental de la sécurité publique, Alain Djian,
tous prenaient bien garde de ne pas occuper la chaussée, pour ne pas empiéter
sur le domaine public.
Mais en raison des risques engendrés par cette forte
présence sur les trottoirs et d’entrave à la circulation, la voie publique a
été barrée en centreville et la circulation déviée. Alain Djian, qui a dû dans
le même temps récupérer des patrouilles occupées à la sécurité devant d’autres
sites, dont des magasins à grande surface, a saisi le parquet pour
manifestation illégale. Le rassemblement s’est terminé dans le calme, vers 13 h
30 ■
Commentaires
Enregistrer un commentaire