AGIRC ARRCO - VENDREDI 16 OCTOBRE, QUI NÉGOCIE QUOI SUR QUEL MANDAT AU NOM DE QUI ? LE MEDEF A ENVOYÉ UN NOUVEAU TEXTE AUX SYNDICATS LE 8 OCTOBRE ! LA RETRAITE À 64 ANS ET UNE NOUVELLE BAISSE DES PENSIONS DÈS LA FIN DE LA SEMAINE ?ENCORE UN ACCORD MINORITAIRE MEDEF-CFDT-GOUVERNEMENT ? BERGER EXPLIQUE AUX ÉCHOS QUE LA CFDT PENDANT L’ÉTÉ A DIT OUI AU MEDEF

dimanche 11 octobre 2015
(avec l’AFP)

Retraites complémentaires : le Medef formule de nouvelles propositions

Le patronat a remodelé ses propositions sur les régimes de retraites complémentaires Agirc-Arrco, suggérant notamment un système de bonus-malus pour les départs avant et après 64 ans, a-t-on appris le 8 octobre de sources concordantes.
- Lors de bilatérales organisées en amont de la réunion de négociation du 16 octobre, le Medef a modifié sa proposition d’un abattement dégressif et temporaire pour les départs à la retraite avant 65 ans.
- À partir de 2019, tout salarié partant à la retraite avant « l’âge d’équilibre », actuellement à environ 64 ans, verrait sa pension amputée pendant les deux années précédant ce seuil.
- S’il part à la retraite après, sa retraite sera au contraire augmentée pendant les deux années suivantes.
- Concrètement, pour un départ à 62 ans, le salarié subirait une décote de 25 %, puis de 15 % à 63 ans, avant de retrouver son niveau normal à 64 ans. Pour un départ à 65 ans, il bénéficierait au contraire d’un surplus de 15 % pendant un an.
Pour un départ à 66 ans, cette surcote atteindrait 25 %, pendant un an également. Mais l’objectif du patronat reste le même : pousser les salariés à décaler leur départ à la retraite, ont regretté plusieurs sources syndicales
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Retraites complémentaires : vers un accord a minima

SOLVEIG GODELUCK / JOURNALISTE LES ÉCHOS
Après trois mois de surplace, les négociations entre les partenaires sociaux pour trouver comment pérenniser le système de retraites complémentaires reprendront mi-octobre.
Ce qui coince, c’est la polarisation sur une «  mesure d’âge  ». Le Medef l’exige pour donner un signal clair sur la nécessité de partir plus tard à la retraite A l’Agirc-Arrco, le torchon brûle entre le patronat et les syndicats. Les négo­ciations difficiles sur le redressement des régimes de retraites complémentaires des salariés du privé sont censées toucher à leur fin, avec un rendez-vous multilatéral vendredi prochain.
Mais chacun campe sur ses positions. Si bien qu’on envisage à présent de trouver un accord a minima, plutôt que de jouer les bons élèves de la réforme des retraites. On toucherait à quelques paramètres, par exemple en continuant à sous-inde­xer les pensions – avec l’espoir que cette fois-ci, l’inflation sera au rendez-vous et permettra de réaliser les économies espérées. On jouerait aussi sur le taux de rendement du point. Bref, des ajustements permettant de gagner quelques milliards d’euros pour patienter.
Le calcul est simple. Du côté du patronat, on espère qu’après les élections présidentielles, un Nicolas Sarkozy mettra à exécution sa promesse de décaler l’âge légal de la retraite à 63 ans – les autres candidats potentiels à la primaire à droite ont eux aussi annoncé des reports de l’âge, jusqu’à 65 ans.
Du côté des salariés, on se dit qu’il vaut mieux attendre le dernier moment pour négocier, et ne pas jouer une fois de plus le poisson-pilote pour le régime de base – en 2013, l’Agirc-Arrco avait sous-indexé les retraites, et la mesure avait été recopiée par le gouvernement pour la réforme des retraites de janvier 2014.

Un signal clair

Ce qui coince, c’est la polarisation sur une «  mesure d’âge  ». Le Medef l’exige pour donner un signal clair sur la nécessité de partir plus tard à la retraite. Lors des rencontres bilatérales de cette semaine, il a fait une nouvelle proposition à la place des abattements sur les pensions jusqu’à 65 ans. Cette fois, l’âge-clef serait 64 ans.
En cas de départ deux ans avant, la pension serait réduite de 25 %. Une baisse ramenée à 15 % l’année suivante. A 64 ans, la pension serait normale. Puis on bénéficierait d’un bonus de 15 % à 65 ans, et de 25 % à 66 ans. Pour le Medef, il est hors de question de commencer à parler d’une hausse des cotisations tant que la mesure d’âge n’est pas acceptée.
De son côté, Force ouvrière, l’un des syndicats gestionnaires du régime, ne veut justement pas donner ce signal sur l’âge, et préfère laisser le régime général – donc le gouvernement – prendre les graves décisions. Quant à la CFDT, elle a cherché à transiger en présentant une «  cotisation de solidarité  » qui ressemble à un abattement mais qui touche­ tout le monde. Cependant, la mayonnaise

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