Pour que
cela change, il faut inverser les priorités de la société
Dix ans
après la provocation nocturne de Sarkozy à Argenteuil le 25 octobre 2005, quel
bilan font les habitants du Val-Nord ? Cette venue avait contribué au déclenchement
des jours de violence qui le mois suivant touchèrent nombre de quartiers
populaires du pays. Une sorte d’« examen de conscience » avait eu
lieu alors sur le thème de la banlieue, et un certain nombre de mesures
annoncées.
Dix ans plus tard, lorsque les
habitants sont interrogés, ils répondent que rien n’a fondamentalement changé.
La rénovation urbaine ANRU a certes -au moins pour un temps- amélioré le cadre
du quartier, mais la vie des gens, elle, n’a pas changé. Mais pourquoi en
irait-il autrement.
La pauvreté des familles
s’approfondit. De nombreux enfants auraient besoin d’un soutien supplémentaire
à l’école. A défaut, l’échec scolaire et la marginalisation augmentent. Le
chômage touche un nombre important d’habitants. Malgré une emprise plus
importante des religieux dans le quartier, qu’une étincelle se produise, et la
violence embrase le quartier comme cela s’est produit à l’occasion du 14
juillet dernier.
Pour
inverser cette situation, ce qui est nécessaire c’est inverser totalement le
cours de toute la société.
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