Nous avons besoin sans délai de manifester tous ensemble pour nos droits sociaux et défendre la CGT contre la retraite à 64 ans et les attaques du Medef et du gouvernement Le gouvernement est très très pressé. L’accord provisoire, finalisé le 30 octobre, imposerait contre la loi en vigueur une pénalité de 25% sur la pension contre les salariés partant à l’âge légal de 62 ans. Les pensions seraient gelées et baissées. L’accord illégitime est avalisé par Hollande et Valls à la conférence sociale. La méthode de cet accord, une entente dans le secret des couloirs entre le Medef et trois syndicats, pourrit la moindre des négociations. Hollande et Valls présentent cette connivence comme le « dialogue social » même. Le bloc gouvernemental abuse du trio CFDT CFTC CGC et de la complicité du patronat pour défaire la loi sociale, développer la baisse générale du niveau de vie et justifier les licenciements quotidiens. Tous nous connaissons les dégâts des ANI et des dernières lois Rebsamen et Macron. Eh bien, ce gouvernement annonce à la conférence sociale qu’il soumet sous 8 jours un projet d’accord pour liquider le Code du Travail, déjà neutralisé par la loi Macron. Ce n’est pas tout. Hollande et Valls ont osé nommer « conférence sociale » une assemblée d’experts patronaux qui ont exclu le chômage de leurs délibérations au Palais d’Iéna. Que leur importent les 6 millions de chômeurs et les 8 millions de précaires : leur seul objectif est d’utiliser le numérique comme une bonne aubaine pour la promotion du moderne compte personne d’activité contre l’archaïque sécurité sociale. La manœuvre Hollande présentée à la conférence sociale ? La voici : 1. Il n’y a de bons syndicats que les syndicats qui acceptent la politique d’austérité. D’où les très violentes attaques et la campagne contre la CGT, reprises à la Conférence sociale par le chef de l’État et Valls : « Il est […] commode de ne jamais s'engager à signer le moindre accord, en espérant d'ailleurs que d'autres le feront à leur place, tout en dénonçant, dans le même mouvement, les insuffisances du dialogue social », a déclaré Hollande visant la CGT. « Abîmer le dialogue social, c'est quand on s'enferme dans les postures, quand l'enjeu interne l'emporte sur l'intérêt général », a surenchéri le Premier ministre. A l'inverse, Hollande a vanté l'accord – et « ses mesures courageuses » - trouvé vendredi sur les retraites complémentaires, qui constitue « à [ses] yeux une preuve de responsabilité ». 2. Le chômage n’existe que parce que le salariat existe : donc, transformons les salariés en auto-entrepreneurs, le numérique permet de dématérialiser les entreprises et développer le télétravail et la mobilité la plus nomade des travailleurs. D’où la liquidation des droits relevant du salariat, pour ouvrir des droits à minima liés à la personne du travailleur nomade. Carte de Compte personnel d’activité contre Carte Vitale, telle est la présentation qui en a été faite par les services du 1er ministre le 19 octobre. 3. Le bloc ainsi formé entre syndicats institutionnalisés, gouvernement et négociateurs du Medef est le seul périmètre reconnu par Hollande et Valls qui s’opposerait à la droite Sarkozy et au FN. Qui n’est pas dans ce périmètre va être dénoncé comme faisant le jeu du FN et de la droite lepénisée. Nous avons eu raison de ne pas participer au carnaval libéral baptisé « conférence sociale ». Mais cela ne suffit pas : nous avons besoins de construire rapidement la manifestation pour notre refus de la retraite à 64 ans imposée d’en haut, pour défendre la CGT attaquée de toutes parts tous les jours, pour le droit à l’emploi et au droit social pour tous. C’est possible ! La lutte d’Air France a électrisé le climat social, l’accord illégitime contre la retraite à 64 ans a renforcé le besoin d’action tous ensemble. Transformons l’exaspération en mobilisation d’ici à la fin octobre. Il y a le feu au lac.
source filpac cgt

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