8 marsCombatives et opprimées, victimes de préjugés et toujours en lutte pour faire progresser la société, les femmes défendent pied à pied une émancipation qui ne se conquiert pas que le 8 mars…
Femmes en première ligne
«Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous resterons en marche!» scanderont aujourd’hui les participant(e)s de l’édition 2015 de la quatrième marche mondiale des femmes, qui débute à Paris (place de la République), et dans toute la France mais aussi en Europe où se déploiera en Turquie puis au Kurdistan la caravane féministe européenne. Ce sera le coup d’envoi de diverses actions qui se prolongeront jusqu’au terme de la marche, à Lisbonne le 17 octobre 2015.
L’un des temps forts sera le 24 avril, journée de dénonciation des conditions misérables des ouvrières de grandes chaînes multinationales. À cette occasion, entre 12h à 13h sur toute la planète, les femmes réaliseront une action solidaire en mémoire des ouvrières du Rana Plaza, dont le bâtiment insalubre où elles travaillaient s’est effondré au Bengladesh en 2013 faisant un millier de morts dont une grande majorité de femmes.
Ainsi que le rappelle la CGT «En 2015, les femmes gagnent toujours un salaire de 27% inférieur à celui des hommes et touchent une pension de retraite de 40% plus faible. Pourtant, contrairement au fatalisme entretenu, l’égalité professionnelle peut être mise en place très rapidement.»
Ce combat pour l’émancipation l’UD et l’IHS-CGT du Pas-de-Calais s’en saisissent, créant «8 mars et 364 jours», exposition en cinq panneaux en direction de la jeunesse (et notamment des scolaires, collégiens et lycéens, apprentis).

L’UD, centenaire en 2014 a ainsi voulu transmettre la mémoire d’un siècle de combats féminins au cœur des luttes sociales, pour rappeler aux jeunes que toute avancée se conquiert et se défend de haute lutte. Citoyenneté, droit à disposer de son corps et de son destin, etc., sont illustrés à travers des combats locaux, nationaux ou internationaux. Et la région, qui fut très tôt industrialisée, en possède des traces marquantes. Infos sur l’exposition auprès de l’UD au 03.21.79.64.50.

À la télévision dimanche

Arte dresse un état des lieux contrasté, avec une programmation très internationale puisque les magazines Metropolis (à 11h20) et Square (à 13h) seront à Jérusalem, Istanbul, Vienne et Berlin pour rencontrer des créatrices et militantes féministes, voyage qui se poursuivra à 13h30 avec «360°-Géo» au Portugal, au Ladakh et en Chine. L’aspect culturel sera au cœur de «Personne ne bouge» (16h55) spéciale «Girl power» et à 17h55 du documentaire «Artistes femmes à la force du pinceau». La soirée adoptera un ton plus grave, s’ouvrant à 20h avec «Arte reportage» sur la remise en cause, dans les démocraties, des acquis en matière de droit à l’avortement et de droit au travail. À 20h45, «Les femmes du bus 678», courageux film de l’égyptien Mohamed Diab dénonce le harcèlement sexuel, tandis que les documentaires «Rwanda, la vie après-paroles de mères» (22h30) et «No burqas behind bars» montreront la difficile reconstruction des femmes tutsies violées par les génocidaires hutus et l’utilisation des «crimes moraux» pour contrôler les femmes en Afghanistan.
France 5 opte pour une vision résolument optimiste avec des portraits de femmes que rien n’arrête: Ariane Mnouchkine (à 9h15 dans La galerie France 5), les «Femmes des sables» qui traversent le Sahara sur 1500 km pour la récolte des dattes… et rêver d’émancipation (à 14h40, dans «Humanités») et «Les audacieuses» (à 17h), documentaire qui met en avant des pionnières en tous domaines.

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