mercredi 23 septembre 2015
Serions-nous frappés de stupeur, de sidération, au
point de ne pas avoir l’ardeur de réveiller cette belle endormie, la
mobilisation sociale, d’un baiser emprunt de notre désir de lutter ?
Quelle sorcellerie capitaliste nous force à accepter
la souffrance au travail, la souffrance des sans travail, la souffrance des
réfugiés, la souffrance des jeunes sans avenir, la souffrance de
l’appauvrissement matériel et moral d’une société tétanisée par l’extrême
droite et l’inhumaine dictature du marché ?
Oui, les acteurs de ce monde réduit à l’échange de
marchandises sont déguisés en leur contraire.
Dans cette vaste partie d’usurpation d’identité, le
syndicalisme, aussi, a son faux nez.
Les conseillers, experts et contremaîtres de
l’appareil syndical collaborent avec l’Etat dans les couloirs duquel il a élu
domicile. Il œuvre à transformer le monde du Travail en un flux anonyme
s’écoulant sans heurt entre précarité et chômage perpétuel. Au nom de la
modernité numérique, bien sûr… Un syndicalisme escomptant la défaite sociale
pour assurer la pérennité de son microcosme parasitaire. On aura reconnu la
confédération Berger et cette CES qui va communier avec l’Union européenne à la
Mutualité.
Les maques tombent face au tsunami libéral servi par
la troïka nationale Macron-Combrexelle-Mettling. Macron, disposant sans coup
férir, de la neutralisation du Code du travail sans coup férir, construit une
loi Macron 2 qui scellerait le sort non seulement du droit social mais du
salariat, dispersé au gré du numérique de marché. C’est au servir de cette
entreprise qu’é été rédigé le rapport Mettling.
Ne tiennent plus les échappatoires, les
faux-semblants, l’inertie calculée. Le temps manque, le tempo des vagues
d’assaut libérale (hier le Code, aujourd’hui les conventions collectives, tout
à l’heure le contrat, le lieu et le temps de travail passés à l’acide du
numérique libéralisé.
Faisons en sorte que pour ceux qui spéculent sur notre
défaite plus dure soit la chute. Pour notre part, nous votons pour celles et
ceux d’ArjoWiggins Wizernes, car ceux qui vivent ce sont qui luttent. À
l’inverse, ce qui vient d’être démontré c’est l’inefficacité du renoncement au
combat social. Comme toujours, le choix se situe entre résistance et
collaboration.
Construisons l’alternative syndicale à la souffrance
sociale.
filpac cgt
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