.Migrants, immigrés, réfugiés…Couper les barbelés, abattre les murs, ouvrir
les frontières !
Le mouvement syndical et la Cgt doivent manifester leur solidarité à
l’égard de cette partie de l’humanité qui ne serait pas du bon côté des
frontières. A l’inverse des capitaux qui gambadent librement d’un bout à
l’autre de la Planète, dans des zones nommées « paradis fiscaux », cette
humanité-là devrait aller en enfer, être soumise à l’autorité des polices de
l’immigration, parce qu’elle subit la guerre et la misère ?
Ce que préconisent les Zémour, Le Pen, Sarkozy, Dupont-Aignan, la dictature
hongroise ou la majorité des gouvernements de l’Union européenne ? Parquer les
migrants dans des camps, derrière les barbelés, les murs, les chiens policiers.
Vieille tradition de l’extrême droite et de la droite, les camps. Expulser,
rejeter, refouler, c’est leur identité.
L’Union européenne ? Hollande, lors de sa conférence de presse, estimait à
24 000 les bons sentiments de l’Union. Pas un de plus. 24 000 réfugiés, dument
triés et sélectionnés - tel est le quota de Bruxelles. Ils auraient le
privilège, dans les deux ans, d’entrer dans l’espace national. Un droit
d’asile, ça ? Cette ruse de guerre revient à une reddition devant le
national-lepénisme.
Cette même Union européenne, si unie pour défendre les banquiers contre le
peuple grec, faisant bloc autour du FMI et de la BCE, la voilà si tendre à
l’égard du dictateur Orban, fasciste hongrois, si mobilisée contre les
immigrés. Une Union européenne de fils de fer barbelé, de murs anti-réfugiés,
de frontières militarisées, construit des autoroutes à l’extrême droite.Seule
l’humanité a intérêt à la libre circulation des siens. Ouvrons les frontières à
nos sœurs et à nos frères.
Accueillir ? Mais le chômage…
Hollande, contre le chômage ? Comme l’Union européenne, il veut détruire le
Code du travail et le droit social au nom de ce dogme libéral : « Le chômage
monte parce que la concurrence entre travailleurs n’est pas assez libre. Il
convient de casser tout ce qui entrave le marché libre, le Code du travail en
fait partie. » Le chef de l’exécutif tant parisien que bruxellois veut
libéraliser le marché de toute pression syndicale et de toute loi
contraignante.
Dès le 9 septembre, l’agent très spécial Combrexelle va fournir à Valls un
rapport contre le droit du travail et les conventions collectives. Il ne s’agit
ni de « réformer » ni de « simplifier » mais de condamner le droit social,
désigné comme fauteur de chômage. Pendant le temps où les flux migratoires sont
présentés comme un fléau, nos libéraux au pouvoir vont achever la sale besogne
de Macron et Rebsamen.
Les chômeurs vont ainsi être désignés comme responsables de leur chômage,
comme les réfugiés sont montrés comme coupables de l’être. Tel va être l’enjeu
de la Conférence sociale des 19 et 20 octobre : faire accepter aux syndicats le
démantèlement du droit social, remplacé par la loi Macron qui contourne le Code
du travail et la loi Rebsamen qui comprime et réduit la représentation
syndicale.
Le combat est essentiel contre la politique d’austérité à l’intérieur de
l’Union européenne, de guerre et de refoulement des migrants à l’extérieur de
l’espace du marché européen. Ce combat-là rappelle le mouvement syndical à ses
obligations. Contre l’austérité, solidarité avec les réfugiés et les immigrés,
voilà l’identité de la Cgt.
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